VERS 5 SEMAINES DE CONGÉS PAYÉS POUR TOUS EN SUISSE?

Une tendance européenne et mondiale

Dans de nombreux pays d’Europe, 5 semaines de congés payés sont déjà la norme. En France, en Allemagne, en Autriche ou encore dans les pays nordiques, les employés bénéficient de cette durée de repos minimum. Cette différence rend le marché du travail suisse moins attractif pour les talents internationaux et pourrait même être un frein à l’amélioration de la qualité de vie des travailleurs suisses eux-mêmes.

Avec la pandémie de COVID-19, la question de la santé mentale et de l’équilibre travail-vie personnelle est devenue prioritaire dans le monde entier. Les congés payés jouent un rôle essentiel dans ce bien-être, permettant aux employés de se reposer, de réduire leur stress et d’améliorer leur productivité à long terme. D’autres pays l’ont bien compris et ont renforcé leurs politiques de congés payés pour attirer et retenir des talents.

L’opinion publique et les entreprises suisses

Les syndicats en Suisse sont de plus en plus favorables à cette idée, estimant que 4 semaines de congés sont insuffisantes dans le contexte actuel. Du côté des travailleurs, les sondages montrent également un appui significatif à cette initiative, particulièrement parmi les jeunes et ceux travaillant dans des secteurs exigeants.

Les entreprises, cependant, sont plus divisées sur la question. Certaines grandes entreprises internationales, soucieuses de rester compétitives au niveau mondial, ont déjà mis en place des politiques internes offrant 5 semaines de congés ou plus. Mais pour les petites et moyennes entreprises (PME), une augmentation des congés pourrait représenter un défi financier et organisationnel. Ces entreprises craignent que des congés supplémentaires augmentent les coûts salariaux et affectent leur compétitivité.

Les arguments en faveur d’une cinquième semaine