MALGRÉ DES SALAIRES IMPORTANTS, LA SUISSE MANQUE DE BRAS

Des salaires qui font rêver

En Suisse, les salaires moyens figurent parmi les plus élevés au monde. L’année dernière, le salaire médian s’élève à environ 6’500 CHF (francs suisses) par mois. Certains secteurs, comme la finance, les technologies de l’information, ou encore la pharmacie, offrent des rémunérations encore plus généreuses. Ces chiffres sont souvent cités comme un attrait pour les travailleurs internationaux, notamment dans les pays voisins où les salaires sont généralement bien inférieurs.

Mais ces salaires élevés s’accompagnent d’un coût de la vie extrêmement élevé. Les loyers, l’assurance maladie et même les courses alimentaires grèvent fortement le pouvoir d’achat des travailleurs. Ce contexte, combiné à des exigences élevées en matière de qualifications, limite l’attractivité réelle pour certains candidats.

Un manque criant de main-d’œuvre

Malgré ses salaires compétitifs, la Suisse connaît un déficit important de travailleurs dans plusieurs domaines. Les secteurs les plus touchés incluent :

• La santé : Les hôpitaux et les cliniques suisses manquent cruellement de personnel soignant, notamment d’infirmiers et de médecins. L’épuisement professionnel dans ce secteur aggrave la situation.
• L’hôtellerie et la restauration : Ces secteurs peinent à recruter en raison des horaires exigeants et des conditions de travail parfois peu attractives, malgré une rémunération correcte.
• L’informatique : La Suisse est à la pointe de l’innovation technologique, mais le manque de développeurs, d’ingénieurs logiciels et d’experts en cybersécurité ralentit son développement.
• L’artisanat et le bâtiment : Les métiers manuels souffrent également d’un déficit de main-d’œuvre qualifiée.

Selon l’Office fédéral de la statistique, le taux de postes vacants a atteint un niveau record ces dernières années. Ce phénomène concerne aussi bien les grandes entreprises que les petites structures.